Le PEE et l’épargne salariale en direct

Marketing Utocat • 31 mai 2023

Dispositif phare de l’épargne salariale avec le plan d’épargne retraite, le plan d’épargne entreprise (PEE) est un outil incontournable pour nourrir la motivation des salariés.


Ce support peut notamment être alimenté en direct par les employés, avec le versement d’un abondement par l’employeur.

Nouveau titre

Le plan d’épargne entreprise (PEE) est un dispositif d’épargne salariale. Il permet aux salariés de se constituer un portefeuille de valeurs mobilières à moyen terme, avec l’aide de leur entreprise, sur lequel ils profitent de modalités d’imposition favorables. Sa mise en place est facultative, sauf dans les entreprises où un accord de participation est en vigueur. Le PEE est accessible à l’ensemble des salariés, avec une éventuelle condition d’ancienneté. Dans les petites et moyennes entreprises (jusqu’à 250 salariés), il est en outre ouvert aux dirigeants et aux conjoints collaborateurs ou associés.

Quels sont les avantages pour un employeur de proposer un PEE ? Cela représente pour lui une opportunité d’un point de vue social et fiscal. Il s’agit également d’un moyen pour l’entreprise de gagner en attractivité auprès des salariés et de les fidéliser. Grâce à ce dispositif, les employés ont en effet accès à un véhicule d’investissement et d’épargne efficace, qu’ils peuvent utiliser pour faire fructifier des fonds afin de financer leur retraite, un achat immobilier ou tout type de projet personnel.

Les sommes investies dans un PEE sont bloquées pendant 5 ans. Il existe néanmoins des situations dans lesquelles un déblocage anticipé est envisageable : mariage ou conclusion d’un PACS, acquisition ou construction de la résidence principale, création d’entreprise, etc. Lors d’une démission ou d’un licenciement, le titulaire d’un PEE peut choisir de débloquer son plan ou le conserver sous certaines conditions.


Bon à savoir : un plan d’épargne entreprise peut être ouvert au niveau d’une entreprise, d’un groupe d’entreprises ou de plusieurs entreprises n’appartenant pas au même groupe. Dans les deux derniers cas, on parle de plan d’épargne groupe (PEG) ou de plan d’épargne interentreprise (PEI). PEE classique, PEG et PEI fonctionnent selon des modalités identiques.


Intéressement, participation et épargne en direct

Les salariés ont plusieurs options pour alimenter leur PEE. Ils peuvent tout d’abord y placer les sommes provenant de l’intéressement et de la participation. Ils peuvent aussi approvisionner leur plan en utilisant les droits inscrits sur un compte épargne temps (CET) ou en y transférant des montants issus d’autres dispositifs d’épargne salariale, à l’exception du Perco.

Le PEE est également utilisable par les salariés « en direct ». Ils ont la possibilité d’y effectuer des versements volontaires, dans la limite de 25 % de leur rémunération annuelle brute par année civile, afin d’optimiser leur fonds d’épargne. En fonction des dispositions notées dans le règlement du PEE, les versements volontaires peuvent se faire de façon ponctuelle, programmée, ou selon les deux méthodes à la fois. Un apport minimum peut être imposé, ne pouvant pas excéder 160 euros par an.

L’accord relatif au PEE dans une entreprise peut prévoir le versement d’abondements. Il s’agit de sommes injectées sur le plan par l’employeur en complément des versements volontaires des salariés, qui boostent l’épargne des employés. Les abondements de l’employeur sont limités à 300 % des versements des salariés et à 8 % du plafond annuel de la Sécurité sociale sur une année civile (soit 3 519,36 euros en 2023).


Bon à savoir : le PEE n’est pas le seul support collectif sur lequel les salariés peuvent épargner en direct. Ils ont aussi l’opportunité d’effectuer des versements volontaires sur un PER d’entreprise (plan d’épargne retraite), également abondables par l’employeur.


Les avantages fiscaux et sociaux du PEE

Le plan d’épargne entreprise offre des avantages fiscaux et sociaux à la fois aux employeurs et aux épargnants.


Pour les entreprises

Les abondements sont exonérés de cotisations sociales et peuvent être déduits du bénéfice imposable. Les versements complémentaires de l’employeur donnent lieu au paiement d’un forfait social de 20 %. Lorsque l’abondement complète des sommes versées par le salarié en vue de l’acquisition de titres de l’entreprise, le forfait social est réduit à 10 %. Les entreprises de moins de 50 salariés sont exonérées de forfait social.

Remarque : l’abondement de l’employeur était exonéré du forfait social de 10 % pour les années 2021 et 2022. Cette exonération a été prolongée jusqu’au 31 décembre 2023.


Pour les épargnants

Au cours de la vie du plan, les abondements de l’employeur sont exonérés d’impôt sur le revenu. Les versements volontaires réalisés par les salariés sur le PEE ne sont, en revanche, pas déductibles du revenu imposable.

Les intérêts générés par les titres détenus dans le PEE sont exonérés d’impôt s’ils sont réinvestis dans le plan. Les bénéfices provenant de la vente de titres sont également exonérés d’impôt sur le revenu. Les intérêts et gains restent, dans tous les cas, soumis aux prélèvements sociaux (17,20 %).

Lors de la clôture du plan, les sommes retirées du PEE sont exonérées d’impôt sur le revenu, qu’elles proviennent de versements volontaires, d’abondements ou autres. Si les versements volontaires des salariés n’ouvrent pas droit à un avantage fiscal à leur entrée dans le PEE, ils en bénéficient donc à la sortie. La part des fonds retirés correspondant aux gains produits par le PEE demeure soumise aux prélèvements sociaux.


La mise en place d’un plan d’épargne entreprise

Toutes les entreprises, quel que soit leur statut juridique, peuvent mettre en place un PEE. Il suffit qu’elles comptent au moins un salarié.

Le plan est instauré suite à une décision concertée entre le chef d’entreprise et les salariés. Si les négociations collectives n’aboutissent pas, le PEE peut être déployé à la seule initiative du chef d’entreprise. Les modalités du plan sont définies au sein d’un accord, déposé auprès du ministère de l’Emploi et contrôlé par les autorités compétentes.

Les salariés sont notifiés de l’existence du PEE et de ses règles au moment de leur embauche. Ils reçoivent chaque année un relevé de situation les informant des mouvements et des sommes présentes sur leur plan.

Pour assurer la mise en place et le fonctionnement de son PEE, le chef d’entreprise peut s’appuyer sur les prestations d’épargne salariale offertes par les banques et les sociétés de gestion spécialisées. Elles peuvent notamment prendre en charge la tenue du registre des valeurs mobilières détenues au sein du PEE, en proposant des services comme : 

  • la génération des ordres de mouvement ;
  • la conservation pour chaque compte de l’historique des inscriptions, des transferts et des autres opérations sur titres ;
  • l’organisation des flux d’information et de trésorerie ;
  • l’édition et l’envoi des avis d’opérations et des relevés de comptes annuels ;
  • le traitement des dividendes…


L’affectation des fonds

Les sommes placées sur un PEE, issues de versements volontaires ou autres, peuvent servir à acquérir des actions de l’entreprise signataire du plan. Elles peuvent aussi permettre l’achat de titres de Sicav ou de parts de fonds communs de placement en entreprise (FCPE). Les FCPE peuvent inclure des parts de l’entreprise signataire du PEE ou non. Une fraction des montants inscrits sur le PEE doit être investie dans des parts d’entreprises solidaires d’utilité sociale. 

Un FCPE peut être dédié à la reprise de l’entreprise par les salariés. Si les versements volontaires du salarié sont destinés à alimenter ce type de fonds, ils ne sont plus limités au quart de la rémunération annuelle brute, et peuvent être équivalents à la rémunération annuelle dans sa totalité. Par ailleurs, lorsque les versements volontaires du salarié sont investis dans des titres émis par son entreprise, le plafond d’abondement est relevé. Dans ce cas, le montant des versements complémentaires peut s’élever à 6 334,85 euros (au lieu des 3 519,36 euros).

Les supports de placement accessibles aux salariés sont indiqués dans le règlement du PEE. Les salariés peuvent choisir eux-mêmes les actifs qu’ils souhaitent acquérir avec leur épargne parmi les supports mis à disposition par l’employeur. Ils peuvent aussi opter pour une gestion pilotée de leurs investissements.


Le PEE et l’actionnariat salarié

Le plan d’épargne entreprise est un outil idéal pour organiser l’actionnariat salarié, dans toutes les sociétés par actions (SA, SAS), cotées ou non. Dans ce cadre, l’entreprise peut lancer des augmentations de capital réservées aux salariés ou encore des plans d’attribution d’actions gratuites. Le plan d’épargne entreprise sert alors de support d’inscription pour les titres.

Avec le PEE, l’entreprise peut proposer à ses salariés des actions à prix préférentiel, avec une décote pouvant aller de 30 % à 40 %. Cette décote s’ajoute au versement de l’abondement, ce qui rend l’opération très avantageuse pour le salarié.

Grâce à notre solution

nous bouleversons le secteur du non coté.

Il parait que c'est compliqué de faire simple... Nous, on le fait !

Demandez une démonstration personnalisée
par Marketing Utocat 11 septembre 2024
Dans cet article, nous revenons tout d’abord sur les dernières adaptations législatives et réglementaires du PEA et du PEA-PME (I), puis nous abordons les apports de la mise à jour de la doctrine fiscale (II), et présentons enfin les modifications afférentes à la procédure applicable à la gestion et à la conservation des titres non cotés (III).
par Marketing Utocat 4 septembre 2024
Le marché non coté connaît depuis plusieurs années un intérêt toujours plus présent des particuliers en quête de sens pour leurs investissements. Dans cet article, nous vous présentons l’analyse de Clément Francomme, fondateur d’Utocat, sur les derniers chiffres de la Banque de France pour le secteur du non coté. 
par Marketing Utocat 14 mai 2024
SLIB & Utocat s’unissent pour faciliter les investissements dans les sociétés non cotées Paris, le 14 mai 2024 SLIB, spécialiste des solutions logicielles pour les secteurs de la banque et des marchés de capitaux et Utocat, éditeur de logiciels spécialisé sur les titres non cotés en nominatif administré s’associent pour accélérer la digitalisation du traitement des titres non cotés. L’objectif est de fluidifier, de normaliser et de sécuriser les échanges entre les investisseurs, leurs banques, ainsi que les entreprises et leurs agents. Grâce à ce partenariat, SLIB & Utocat proposeront, à terme, un parcours intégré entre Registracess, plateforme sécurisée d’échanges des Ordres de Mouvement sur titres non cotés opérée par SLIB, et Catalizr, solution front-to-back reconnue pour la réalisation d’opérations sur titres non cotés, opérée par Utocat. Philippe Ruault, CEO de SLIB, déclare « Ce partenariat s’inscrit pleinement dans le renforcement de notre proposition de valeur sur la digitalisation des processus liés aux titres et notre volonté de collaborer avec les acteurs innovants du marché » L’objectif ? Favoriser le développement économique des PME et ETI en facilitant et en sécurisant le parcours d’investissement. En effet, SLIB & Utocat répondent à une tendance de fond : l’attractivité des particuliers pour l’économie réelle associée à une fiscalité avantageuse dans les supports PEA / PEA PME / PER. Les démarches sont aujourd’hui longues et fastidieuses à l’heure du digital où les clients attendent des solutions simples, rapides et efficaces.  Les bénéfices de ce partenariat sont nombreux : gain de temps, réduction de la charge manuelle et administrative de l’ensemble des parties prenantes – investisseurs, conseillers bancaires, middle-office, back-office et entreprises. En digitalisant les démarches, les opérations se finaliseront en 1 à 2 jours ouvrés, accélérant ainsi le processus d’investissement tout en garantissant la satisfaction client. Clément Francomme, CEO, d’Utocat souligne qu’ « Avec ce partenariat, les gains de productivité dans les back-office deviennent désormais une réalité. Cette activité pourra désormais prendre l’essor qu’elle devrait avoir ». À propos de SLIB SLIB est un éditeur de logiciels et un partenaire de confiance pour l’industrie des services financiers. Grâce à ses offres, SLIB accompagne l’évolution des métiers du titre en France et à l’international. Les solutions de SLIB couvrent le front, le middle et back-office titres (OMS, middle office, compensation, règlement, tenue de compte) ainsi que la gestion des risques de compensation. SLIB développe et commercialise également des solutions de vote électronique sous la marque eklesio (assemblées générales, élections professionnelles, consultations etc.). Pour en savoir plus sur SLIB, www.slib.com et www.eklesio.com . À propos de Utocat Créée en 2014 par Clément Francomme, Utocat a pour but de faciliter l’investissement dans les entreprises non cotées en bourse avec un PEA, PEA-PME, PER ou un CTO. Elle permet désormais de faciliter les souscriptions en private equity, tous types de fonds fermés et toutes souscriptions nécessitant de nombreuses actions manuelles. L’entreprise développe des logiciels uniques utilisant les technologies Blockchain, RPA et l’intelligence artificielle. Grâce à ses expertises techniques et métiers, Utocat offre les meilleurs services dans la finance. Elle poursuit une démarche d’efficacité, de simplicité et garde toujours à l’esprit que la satisfaction de ses clients reste la priorité. Pour en savoir plus sur Utocat : www.utocat.com Contact presse : SLIB : Aurélie Dettwyler, Directrice Marketing & Communication aurelie.dettwyler@slib.com , +33 6 27 56 65 06 Utocat : Clément Francomme, CEO Contact
par Marketing Utocat 14 février 2024
Le marché non coté est depuis plusieurs années en croissance et intéresse de plus en plus les particuliers en quête de sens pour leurs investissements. Dans cet article, nous vous présentons l’analyse de Clément Francomme, fondateur d’Utocat, sur les derniers chiffres de la Banque de France pour le secteur du non coté. 
par Marketing Utocat 20 décembre 2023
Utocat lève 2,3 millions d’euros et consolide sa position en France, l'occasion d'exposer notre vision du marché des titres non cotés.
19 septembre 2023
La circularisation des titres non cotés est une obligation réglementaire pour les banques, ainsi que pour les entreprises émettrices de ces titres. Son objectif est de s’assurer de la réciprocité des informations détenues par la banque et l’entreprise (les détenteurs et la valeur des titres sont-ils identiques et exacts ?). Nous vous en disons plus dans cet article. Au programme : Qu’est-ce que la circularisation des titres non-cotés ? Quelles sont les obligations des parties ? Quel est l’impact de la circularisation sur les clients/investisseurs ?
par Marketing Utocat 11 septembre 2023
Le financement participatif, également appelé crowdfunding, a connu une évolution remarquable depuis 2015, transformant le panorama économique et bouleversant les méthodes traditionnelles de financement. Cette approche basée sur l’engagement de la communauté en ligne a été un puissant catalyseur pour les entrepreneurs et les porteurs de projets ambitieux en quête de ressources financières.
Projet de réglementation MiCA : les impacts sur le droit européen et français
par Marketing Utocat 6 décembre 2022
Alors que le secteur des cryptoactifs ne cesse de prendre de l’ampleur, les institutions européennes ont émis une proposition de réglementation visant à encadrer les pratiques liées aux actifs numériques. Le projet de règlement MiCA, approuvé par le Conseil de l’Union européenne le 5 octobre 2022, doit permettre la création d’un marché des cryptoactifs harmonieux, adapté et assorti d’une meilleure clarté juridique.
par Marketing Utocat 18 novembre 2022
Le marché non coté connaît depuis plusieurs années une croissance fulgurante et intéresse de plus en plus les particuliers en quête de sens pour leurs investissements. Dans cet article, nous vous présentons l’analyse de Clément Francomme, fondateur d’Utocat, sur les derniers chiffres significatifs de la Banque de France pour le secteur du non coté.
par Marketing Utocat 16 septembre 2022
Avez-vous entendu parler des tokens et de la tokenisation des actifs financiers ? Suscitant un intérêt grandissant dans l’univers de l’investissement, les jetons numériques présentent de multiples avantages : sécurité élevée des transactions, liquidité accrue des valeurs, ouverture à un public élargi, etc. Et si les atouts des tokens venaient, en plus, s’ajouter à ceux d’un support comme le plan d’épargne en actions (PEA) ?
Plus de posts