D’après une nouvelle étude de Tink, 61 % des institutions financières européennes sont favorables à l’open banking, 69 % considèrent les partenariats Fintech comme essentiels à leur stratégie.
Cette enquête réalisée auprès de 290 dirigeants du secteur financier répartis dans 12 pays européens, révèle également que plus de la moitié des répondants (62 %) se sentent plus favorables à l’open banking que l’année dernière. En parallèle, seulement 1 % sont davantage pessimistes en ce qui concerne ses opportunités.
L’étude met en avant que les trois principaux domaines d'investissement pour l'open banking sont des domaines de conformité : le service d'identité numérique, l'automatisation des processus clients et suivi des transactions.
Cependant, il y a également des institutions qui investissent dans des cas d'utilisation d'open banking qui ont un impact sur l'expérience client : les services financiers de gestion, les services multi-bancaires et l'automatisation de processus d'intégration client sont également des domaines communs d'investissements.
Quelles sont les opportunités ?
Bien qu'il y ait eu beaucoup de débats autour de la Directive sur les services de paiement (DSP2), le sentiment des institutions financières européennes envers l’open banking est extrêmement positif. L’étude montre que 62% des dirigeants se sentent plus positifs envers l’open banking comparé à 2019. Un aspect plutôt encourageant, surtout avec le contexte actuel avec la COVID-19.
En effet, nous pouvons constater que le virus et le confinement ont accéléré le passage vers les canaux numériques et que cette positivité continue de croître à mesure que de plus en plus d'entreprise se tournent vers la transformation numérique des produits et services.
L'attitude positive se reflète également dans l'ampleur des investissements dans cet espace. Les dépenses médianes dans le système de l’open banking sont à peu près de 50 à 100 millions d'euros. Et ces budgets augmentent significativement. En effet, seulement 10 % des institutions financières ont vu leurs budgets diminuer au cours des 12 derniers mois, mais 63 % ont vu leur budget augmenter, la plupart même rapportant une croissance à deux chiffres d'une année sur l'autre.
Les consommateurs et les entreprises recherchent activement des prestataires de services financiers qui peuvent les aider à atteindre leurs objectifs financiers d'une manière pertinente et sans couture. Les dirigeants doivent naviguer dans le parcours bancaire en identifiant l'utilisation de services d'open banking qui correspondent à leurs objectifs commerciaux.
Les priorités d’investissements dépendent de la taille et de la maturité des institutions
Le choix d’investir dans un cas d’usage plutôt qu'un autre dépend en grande partie de l'exposition d'une banque à la réglementation ainsi que de la nature de son activité.
La taille et la maturité sont des facteurs importants pour déterminer où investir. Les grandes institutions comme les banques de détail traditionnelles (57 %) et les sociétés de gestion de patrimoine (53 %) placent ainsi les services d'identité numérique en tête des investissements.
Les banques challengers et les prestataires de services de paiement (PSP) sont les deux seules catégories d’acteurs dont la priorité d’investissement n’est pas liée à la conformité.
Les banques challengers privilégient les cas d’usage permettant l’automatisation de l’intégration client, la qualité de l’intégration demeurant un marqueur de différenciation avec les banques traditionnelles. Les PSP investissent dans les services multi-bancaires (47 %) pour offrir une expérience de paiement complète dans un environnement unique.
Les petites banques (de 100 à 499 employés) se concentrent sur la simplification de l'expérience client : 54 % d'entre elles investissent dans l'automatisation des processus KYC (contre seulement 29 % des établissements de plus de 1 000 employés).
En revanche, les grandes organisations (plus de 1 000 employés) se concentrent principalement sur les services d'identité numérique (42 %). Cela est probablement dû aux exigences d’authentification forte du client (SCA) énoncées par la Directive sur les services de paiement.
La France mise sur le risk scoring
L’étude de Tink met en lumière une singularité française : les dirigeants interrogés se concentrent davantage sur la notation des risques que leurs pairs européens. Une majorité des répondants français donnent ainsi la priorité aux cas d’usage liés au risk scoring (38,7 %).
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